Voilà, les canicules de l’été ont laissé des traces sur la planète. Ici des incendies dantesques, là des nuits blanches malgré le ventilateur, là-bas des guerres imbéciles et des inondations terribles… Notre monde s’automutile avec le réchauffement climatique et les dictateurs sans vergogne.
L’intelligence artificielle nous envahit sournoisement, les anglicismes nous assomment quotidiennement. On croit faire plus pratique, plus « friendly », plus rapide avec les nouvelles technologies mais on n’a jamais aussi peu communiqué, détaillé, enseigné, transmis, imaginé. « Tout se perd »…
Vraiment ?
Jusqu’à preuve du contraire, le contact humain reste la meilleure chance de survivre dans ce chaos. Un appel téléphonique au lieu d’un message Whatsapp, un signe de la main sur un passage piéton pour remercier l’automobiliste qui s’est arrêté, un regard de soutien à défaut d’un mot de compassion à la sortie de l’église, une caresse sur la joue d’une amie hospitalisée. Il suffit de si peu pour allumer un grand feu…
Et demain, saurons-nous encore oser ces petits gestes qui font du bien ?
L’espérance n’a jamais été aussi forte, elle nous permet d’avancer, de prendre confiance en notre avenir. Si hier est derrière, demain encore trop loin, aujourd’hui est un bon jour. Je choisis de prendre ma vieille plume à encre plutôt que taper sur un clavier, et là l’espace d’un instant, je retrouve la magie de la plume d’écolier qui s’envole sur la cour de récréation, l’odeur de l’encre sur le papier du journal, le crissement du bec qui croise les carreaux de mon cahier, l’oiseau de Prévert.
Un instant, j’ai imaginé le monde de demain en couleurs, les hommes en paix, la Nature tout en volupté… Et qu’est ce que ça fait du bien !
Quelle chance de pouvoir écrire la paix de demain, et de vous en faire profiter.
Béatrice Claret
Ecrivain public, membre AEPS
Les Petits Mots – Application « Postscriptum »
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